« Menaces hybrides »

La guerre silencieuse contre la population

Introduction


La France est aujourd’hui confrontée à un type de conflit qui ne relève plus de la confrontation militaire classique.


Les menaces émergentes prennent des formes diffuses, non déclarées, fondées sur l’influence, l’infiltration et la déstabilisation progressive.


Ce sont les menaces hybrides.


Leur objectif n’est pas seulement de fragiliser l’État.


Elles visent principalement la population, les territoires et les institutions civiles, en exploitant leurs vulnérabilités internes et en se nourrissant des dysfonctionnements humains locaux.


Les déclarations largement relayées dans la presse à l’occasion du Salon des maires 2025 qu’elles concernent la préparation du pays, la responsabilité des collectivités locales, ou l’existence de menaces provenant de l’intérieur du territoire  illustrent cette nouvelle réalité stratégique :


  • fragmentation sociale,
  • saturation informationnelle,
  • fragilisation de la cohésion,
  • manque de confiance institutionnelle.


Lorsque le porte-parole du chef d’état-major évoque des « menaces qui viennent d’ici, chez nous », il décrit un phénomène parfaitement documenté :


La menace hybride moderne exploite d’abord les failles internes avant de d'agir sur des leviers externes.


Ces menaces peuvent prendre différentes formes :


Corruption, fraude économique, manipulation de l’information, cybercriminalité, captation de marchés stratégiques, pression sur les services publics, ou affaiblissement volontaire ou involontaire des mécanismes de contrôle.


Elles prospèrent lorsque :


  • les élus locaux ne réagissent plus aux alertes,
  • les institutions évitent les responsabilités,
  • les citoyens sont laissés seuls face aux risques,
  • les signaux faibles ne sont ni traités ni relayés.


Une logique qui tient juridiquement, stratégiquement et politiquement


Les doctrines de défense modernes considèrent que la menace hybride combine :


  • ingérences étrangères,
  • déstabilisation informationnelle,
  • actions économiques occultes,
  • cybercriminalité,
  • corruption,
  • pression sur les collectivités locales,
  • affaiblissement de la cohésion sociale.


Or ce que je dénonce depuis 2017, fraudes massives, inertie institutionnelle, absence de coopération locale, affaiblissement des artisans et des marchés, cybercriminalité dans le secteur du dépannage, s’inscrit exactement dans cette définition.


Il s’agit d’une fragilisation progressive du territoire, de son tissu économique, et de la confiance démocratique.


Cette situation, observée et documentée pendant huit années, correspond point par point aux mécanismes de la menace hybride interne :


  • exploitation des failles,
  • neutralisation de l’alerte,
  • affaiblissement de la résilience,
  • absence de réaction institutionnelle face à des risques connus.


Le rôle d’un citoyen dans ce contexte, et a fortiori celui d’un lanceur d’alerte,  n’est pas seulement légitime :


Il devient stratégique, car il permet d’identifier et de signaler une menace intérieure qui crée les conditions d’une déstabilisation beaucoup plus large.


Avertir, documenter, transmettre les preuves, et alerter sur ces dérives n’est donc pas un acte isolé ou contestataire.


C’est un devoir moral et une action qui s’inscrit directement dans la logique de protection du territoire et dans la défense de l’intérêt général.


https://www.liberation.fr/politique/accepter-de-perdre-nos-enfants-les-propos-du-chef-des-armees-font-bondir-au-sein-de-la-classe-politique-20251120_XU37DA34K5CUFDDLUKOC27VWNY/


https://www.bfmtv.com/politique/un-pays-qui-ne-comprend-pas-ca-est-un-pays-faible-le-porte-parole-du-chef-d-etat-major-des-armees-defend-les-propos-du-general-fabien-mandon_AV-202511200542.html


https://www.bfmtv.com/politique/catherine-vautrin-estime-que-les-propos-du-chef-d-etat-major-des-armees-ont-ete-sortis-de-leur-contexte-a-des-fins-politiciennes_AD-202511200623.html

Le terme « obscurantisme » est exclusivement péjoratif.


  • Un obscurantiste prône et défend une attitude de négation du savoir.


  • Il refuse de reconnaître pour vraies des choses démontrées.


  • Il pose des restrictions dans la diffusion de connaissances.



  • Il est contre la propagation de nouvelles théories. »

l'obscurantisme

La reddition de comptes démocratique : un impératif républicain


Dans tout système démocratique, la légitimité des élus repose sur un principe fondamental : la reddition de comptes.


Ce principe ne désigne pas seulement l’obligation de présenter un bilan ;


il implique la capacité d’expliquer les décisions prises, les actions menées, et les omissions commises lorsqu’un territoire fait face à des risques identifiés.


Dans un contexte de menaces hybrides, cette exigence prend une importance accrue.
Les représentants locaux, territoriaux et nationaux doivent pouvoir démontrer qu’ils ont :


  • entendu les alertes,
  • analysé les risques,
  • mobilisé les services compétents,
  • coopéré avec les citoyens signalants,
  • et mis en place des mesures de protection adaptées.


À l’inverse, l’absence de réaction, l’inertie ou le refus systématique d’examiner les signalements constituent des manquements graves.


Ils fragilisent la confiance publique, affaiblissent la résilience collective et ouvrent des brèches exploitables par des acteurs malveillants.


La reddition de comptes n’est pas une formalité administrative :


c’est un mécanisme de défense démocratique.


6. Le rôle des citoyens face aux menaces hybrides


Les menaces hybrides ne visent pas seulement les institutions ; elles visent la cohésion nationale.


Dans ce contexte, le citoyen joue un rôle essentiel.


Non pas en se substituant aux autorités, mais en
contribuant à la vigilance collective.


Cela implique :


  • signaler les dérives,
  • documenter les dysfonctionnements,
  • exiger la transparence,
  • participer à la vie civique et associative,
  • maintenir un lien actif avec les institutions,
  • refuser la normalisation des pratiques frauduleuses.


La doctrine de défense française s’appuie sur une idée simple :


La sécurité nationale est l’affaire de tous, pas seulement de l’État.


Une population informée, structurée, capable de reconnaître les tentatives d’influence ou de désorganisation, réduit considérablement la surface d’attaque des menaces hybrides.


À l’inverse, une population isolée, fragmentée ou découragée devient vulnérable.


Dans ce cadre, le rôle du citoyen lanceur d’alerte est central.


Il fait remonter des signaux faibles que les institutions ne voient pas toujours.


Et lorsqu’il est ignoré, c’est la collectivité qui perd une source de protection précieuse.



Mon positionnement depuis 2017 :


Une démarche civique, constante et documentée


Depuis 2017, j’ai agi selon un principe simple :


Signaler ce qui dysfonctionne lorsqu’un territoire est exposé.


  • Pour ma sauvegarde, par devoir civique, et pour préserver un environnement sain pour l’ensemble de la population artisans, consommateurs, familles, professionnels du territoire.


Cette démarche s’est structurée autour de trois axes :


  1. La documentation des dérives
    J’ai collecté, analysé et transmis des éléments factuels : pratiques frauduleuses, manipulations numériques, pressions économiques, défaillances institutionnelles.
  2. La collaboration avec les institutions
    J’ai sollicité élus, services territoriaux, administrations, autorités de contrôle, dans un objectif de coopération et de prévention.
  3. La constance et la transparence
    Pendant huit ans, j’ai maintenu cette démarche malgré les silences, les refus, et l’absence de prise en compte.
    Mon objectif est resté le même :
    protéger un territoire, défendre l’intérêt général et prévenir les risques collectifs.


Cette position n’est pas militante.
Elle n’est pas partisane.
Elle n’est pas idéologique.


Elle relève simplement de ce qu’un citoyen responsable peut et doit faire lorsqu’il identifie des risques majeurs pour la population.


En ce sens, cette démarche s’inscrit dans la logique même évoquée par nos autorités militaires :


Une nation ne tient dans l’épreuve que si chaque acteur, institutionnel ou civil, assume sa part de responsabilité.